Objectifs
- Illustrer un cas pratique de sélection naturelle dans des populations bactériennes
- Dégager ses incidences en termes de santé publique.
Connaissances
- Parmi les mutations spontanées ou induites qui se produisent aléatoirement dans les populations de bactéries, certaines confèrent des résistances aux antibiotiques.
- L’application d’un antibiotique sur une population bactérienne sélectionne les mutants résistants à cet antibiotique, d’autant plus qu’il élimine les bactéries compétitrices sensibles et permet donc leur développement numérique.
- L’utilisation systématique de traitements antibiotiques en santé humaine comme en usage agronomique ou vétérinaire conduit à augmenter la fréquence des formes résistantes dans les populations naturelles de bactéries et aboutit à des formes simultanément résistantes à plusieurs antibiotiques.
- Cela constitue un important problème de santé publique car le nombre de familles d’antibiotiques disponibles est limité.
- De nouvelles pratiques plus responsables des antibiotiques disponibles doivent donc être recherchées.
Capacités
- Étudier un protocole expérimental permettant de montrer la sensibilité ou la résistance de micro-organismes à différents antibiotiques.
- Concevoir et mettre en place un protocole expérimental pour étudier l’apparition de mutants résistants à un antibiotique à partir d’une culture de bactéries sensibles, dans les conditions de sécurité attendues.
- Recenser, extraire et organiser des informations pour :
- identifier la sensibilité ou la résistance de micro-organismes à différents antibiotiques ;
- calculer le taux d’apparition de résistances dans une population ;
- analyser des bases de données sur la résistance aux antibiotiques en France et en Europe (type, incidence dans les populations, relations avec les pratiques de santé et d’élevage, etc.).
- Identifier, sur un exemple, l’intérêt de l’application du raisonnement évolutionniste en matière médicale (prendre en compte l’avantage compétitif des résistants).
Précisions : la connaissance des mécanismes moléculaires de la résistance aux antibiotiques n’est pas attendue.