B.1 – Cycle sexuel : chronologie des événements biologiques et leur contrôle hormonal


Chez la femme, à partir de la puberté et jusqu’à la ménopause, la physiologie sexuelle s’inscrit dans un cycle menstruel marqué tous les 28 jours par les règles ou menstruations. Par convention, le début des règles signale le début d’un cycle.



 

Schéma

Il est sous contrôle hormonal ovarien.

L’ovaire produit deux hormones (fonction endocrine) :

  • des œstrogènes (de l’œstradiol principalement) pendant la phase folliculaire ou œstrogénique, sécrétés proportionnellement au nombre de cellules folliculaires et des cellules de la thèque interne du follicule. Cette hormone stimule la reconstruction de l’endomètre après sa dégradation lors des règles et permet uniquement vers le 14e jour de rendre la glaire cervicale perméable aux spermatozoïdes ;
  • de la progestérone et de l’œstradiol pendant la phase lutéale ou progestative. Ces hormones stimulent le développement de l’endomètre jusqu’au stade de « dentelle utérine » qui est la plus propice à l’implantation de l’embryon dans l’utérus (= nidation).

Ces hormones synchronisent l’ovulation et la réceptivité utérine à l’ovulation.

La régression du corps jaune et donc la diminution des hormones ovariennes en fin de phase lutéale sont à l’origine d’un stress hormonal provoquant les règles. Dans le cas d’une fécondation c’est l’embryon qui sécrète une hormone, l’HCG ou gonadotrophine chorionique humaine, responsable de la stimulation du corps jaune. Il sécrète alors de la progestérone et de l’œstradiol indispensables à la gestation.

Les contrôles hormonaux

L’activité ovarienne est sous le contrôle du Complexe hypothalamo-hypophysaire (CHH) par l’intermédiaire d’hormones, la GnRH hypothalamique et la FSH et la LH hypophysaires.

La GnRh stimule les cellules hypophysaires sécrétrices de FSH et LH :

  • En phase pré-ovulatoire, les faibles concentrations de FSH et de LH stimulent le développement des follicules ovariens.
  • En phase ovulatoire, le pic de LH ou décharge ovulante déclenche l’ovula-tion c’est-à-dire l’expulsion de l’ovocyte II (futur ovule).
  • En phase post-ovulatoire, les faibles concentrations de FSH et de LH stimulent le développement du corps jaune.

Tous ces contrôles entre organes sont assurés par voie hormonale.

Une hormone est une molécule sécrétée par une glande endocrine, véhiculée par le sang ou la lymphe à faible concentration, se fixant grâce à des récepteurs spécifiques sur des cellules cibles dont elle modifie l’activité. Le codage de l’information s’effectue en concentration plasmatique de l’hormone.

La GnRH est une neurohormone c’est-à-dire une molécule sécrétée par des neurones (ici hypothalamiques) mais transportée par le sang.

En retour, l’ovaire contrôle le CHH par rétroaction ou rétrocontrôle :

  • En phase folliculaire, l’augmentation de la sécrétion des œstrogènes exerce un rétrocontrôle négatif ou inhibiteur sur le CHH.
  • En fin de phase folliculaire (vers le 12e jour) la forte concentration d’œstrogènes (liée au grand nombre de cellules dans le follicule) exerce un rétro-contrôle positif ou stimulateur. Cela permet d’assurer un synchronisme entre la maturation folliculaire et la commande hypophysaire de l’ovulation, c’est-à-dire un pic de LH ou décharge ovulante.
  • En phase lutéale, œstrogènes et progestérone sécrétés par le corps jaune exercent un rétrocontrôle inhibiteur sur le CHH.

Source : Sciences, Résumés de cours, exercices et contrôles corrigés, 1res ES-L, Ellipses, 2012

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